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 Psychologie clinique - Chapitre 1

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MessageSujet: Psychologie clinique - Chapitre 1   Psychologie clinique - Chapitre 1 I_icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:02

CM Psychologie clinique - Chapitre 1, partie 1
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MessageSujet: Re: Psychologie clinique - Chapitre 1   Psychologie clinique - Chapitre 1 I_icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:03

Psychologie Clinique et Pathologique:

Objets et méthodes.











I-ÉPISTÉMOLOGIE DE LA PSYCHOLOGIE CLINIQUE

La définition de la psychologie clinique est complexe à cause des divergences d'appréciation entre les auteurs: il y a
des psychologies cliniques. Cette complexité est due :


- à l'originalité de la discipline
- à l' interaction entre pratique clinique et théorisation (production de connaissances)
- aux oppositions indépassables avec effet de réduction du champ et des méthodes en contradiction avec l'étendue des terrains d'investigations des psychologues cliniciens
- au fait que la psychologie clinique doive son existence essentiellement
à la démarche concrète des psychologues cliniciens.


1°)
Les théoriciens de la psychologie clinique au XXe siècle


Les fondateurs


1896 (USA) Lightner WITMER.

Il ouvre la 1ère "Psychological Clinic": il y soigne des enfants handicapés mentaux.
Il présente la nouvelle discipline à l'American Psychological Association (APA) en employant les termes de psychologie clinique et de méthodes cliniques. Son action n'aura qu'un faible retentissement. C'est en 1919 que l'APA ouvre une section de formation clinique: les psychologues cliniciens ont pour tâche l'étude des cas individuels, la contribution au diagnostic, la réalisation de bilans, les thérapies individuelles ou de groupe.


1887 (France) Pierre JANET

Il mentionne le terme de psychologie clinique pour la première fois en 1887, Il la destine aux médecins s'occupant de maladies mentales et serait édifiée par des philosophes. En 1926, il évoque de nouveau le terme mais ce sont ses travaux qui constituent en fait la véritable promotion de la Psychologie Clinique. Il utilise la méthode clinique par l'étude de cas de malades qu'il voit en consultation. Il utilise l'hypnose durant toute sa carrière. Il critique la méthode statistique et les tests. Il écarte la méthode expérimentale, lui préférant "l'expérience" .

Sa thèse sur L'automatisme psychologique (1889) montre l'existence de phénomènes inconscients qu'il préfère appeler subconscients. Janet décrit avant Freud le subconscient et son rôle dans la pathologie hystérique mais, contrairement à Freud, il privilégie les mécanismes au détriment du contenu.

"Pour guérir le malade il suffirait de faciliter l'expression extérieures des idées fixes ... il faut chercher à la décomposer, à la détruire ou à transformer ses éléments."

On voit que la méthode proposée par Janet diffère de la catharsis de Freud.
Cependant les divergences entre les deux auteurs ont été exagérées; il est vrai que Janet se situe dans le courant rationaliste français tandis que Freud est l'héritier du romantisme allemand, mais c'est le milieu psychiatrique français qui, en promouvant les idées de Janet les oppose à celles de Freud. Du point de vue clinique, Janet diffère de Freud en tant qu'il s'intéresse de plus en plus aux conduites (préfigurant le béhaviorisme). Ses observations cliniques lui font décrire la psychasthénie comme dépendante d'une insuffisance physiologique. L'un des aspects positifs de son œuvre est d'avoir, sous l'angle de l'étude des conduites, mis en évidence la dimension sociale de celles-ci. Il montre l'importance des relations entre l'ego et le socius . Il aura peu d'élèves mais son œuvre influence l'élaboration d'une psychopathologie clinique dynamique.


1899 (Vienne) Sigmund FREUD

S. FREUD évoque pour la première fois le terme de psychologie clinique dans une lettre à son ami Wilhem Fliess:
"( ... ) maintenant, la connexion avec la psychologie telle qu'elle se présente dans les études (sur l'Hystérie) sort du chaos; j'aperçois les relations avec le conflit, avec la vie, tout ce que j'aimerais appeler psychologie clinique."

Tout comme Janet, Freud décrit ici une application des connaissances psychologiques aux données de l'expérience clinique. Le terme demeure absent de son œuvre, et ce sont ses préoccupations, sa méthode et sa démarche qui peuvent être qualifiées de "psychologie clinique". L'œuvre de Freud représente un modèle par sa référence à l'analyse des cas individuels dans la production de théorie. Il invente la psychanalyse dans une démarche clinique à travers des remises en cause successives nécessitées par l'observation des faits. Il définit lui-­même la psychanalyse comme une méthode d'investigation permettant de mettre en évidence les significations inconscientes par la technique de l'association libre; comme une méthode psychothérapique qu'est la cure psychanalytique; comme un corpus théorique élaboré à partir de ces méthodes. Hervé Beauchesne distingue trois périodes dans la création de ce corpus:

- La découverte de la psychanalyse dans une conception énergétique du fonctionnement psychique .
- La découverte du complexe d'Oedipe et la personne dans sa culture .
- Éros et Thanatos et l'au-delà du principe de plaisir .
Nous reviendront ultérieurement sur les détails importants qui composent ces trois périodes . Retenons pour l'instant que la psychanalyse permet de comprendre le langage général des symboles culturels, des symptômes névrotiques et du corporel qui exprime des conflits. Avec Freud, le pathologique n'est désormais plus radicalement séparé du normal. Ce qui singularise l'œuvre de Freud ce sont:

- Le souci de compréhension des phénomènes psychologiques
- La méthode que l'on a qualifiée ultérieurement d'ultra-clinique.
- Le recours à l'intelligibilité des conduites
- La mise en évidence des particularités de la relation entre le sujet et l'observateur (transfert, contre-transfert)

Outre-Atlantique

La psychologie clinique connaît son véritable essor en tant que domaine spécifiquement reconnu après la seconde guerre mondiale. Une commission de l'APA (American Psychological Association) est chargée d'examiner les programmes de formation et de recherche en psychologie clinique. Elle propose des critères spécifiques tels que: une année de stage, des cours de psychologie générale, de psychologie dynamique du comportement, de méthodes de diagnostic, de méthodes de recherche, de thérapie. Cette formation implique que le psychologue praticien doit se référer à un savoir scientifique qui valide son approche, ses outils et ses conceptions mais qu'il doit aussi contribuer à enrichir et renouveler. Aux États-Unis, l'évolution de la psychologie clinique suivra désormais cette voie en s'appuyant sur les différents projets d'aide aux malades mentaux notamment.


La spécificité Française

L'institution médicale a, en France, difficilement et lentement accepté que le terme "clinique" et la pratique clinique puissent constituer un des domaines de la psychologie car les médecins les considéraient comme l'apanage de la médecine. Par ailleurs, les remaniements de la psychiatrie et de la médecine somatique ont contribué à l'essor de la psychologie clinique. Les premiers psychologues cliniciens français ont été formés dans le contexte de ces transformations . Pour répondre aux nouveaux besoins nés de ces remaniements, les outils de la pratique psychologique, clinique et pathologique apparaissent clairement comme suit :



L'observation clinique

l'analyse institutionnelle

l'évaluation diagnostique

l'analyse psychopathologique

les psychothérapies.


Daniel LAGACHE

Nous devons à Daniel Lagache (1903-1972), philosophe, psychiatre et psychanalyste, l'édification d'une théorie de la psychologie clinique. Sa triple formation et sa grande culture marquent les fondements qu'il donne à la psychologie clinique, notamment en rapport à la philosophie:


  • Des références à la phénoménologie (étude de l'homme "en situation")


  • Des références à l'humanisme.




Il distingue en fait trois approches: clinique, psychanalytique et expérimentale. Lagache distingue la psychologie clinique de la psychanalyse. Il considère la psychologie clinique comme une discipline autonome tant du point de vue pratique que du point de vue théorique. Elle ne se confond ni avec la psychopathologie, ni avec la psychologie médicale, ni avec la psychiatrie, ni avec la psychométrie.

Les conceptions de D. Lagache définissent l'activité concrète du psychologue: conseiller, guérir, éduquer. Pour lui la psychologie clinique se fonde sur l'étude aussi détaillée que possible des cas, c'est à dire des phénomènes

singuliers qui caractérisent ces cas. Son objet d'étude premier est constitué par:


- les conduites humaines qui ne sont pas directement du ressort de la psychiatrie mais qui correspondent à des dysfonctionnements.

- les effets des conflits sur l'individu.


  • (par extension) Tous les secteurs de la conduite humaine, qu'elle soit adaptée ou inadaptée.




Lagache s'appuie sur la psychanalyse et avance que tous les symptômes expriment quelque chose et ont une signification, ils sont donc intelligibles.

La méthode clinique selon Lagache est un recueil de faits par observation, entretiens et analyse des productions du sujet. Elle vise à comprendre la conduite, à relever aussi fidèlement que possible les manières d'être et de réagir d'un être humain aux prises avec une situation concrète. Il définit le diagnostic comme une étape fondamentale:

"Non seulement à l'étape initiale, mais à tous les moments de la pratique psychologique, l'opération fondamentale de la psychologie clinique est le diagnostic. L'étude approfondie des cas individuels fournit la base empirique d'une généralisation, c'est à dire d'une connaissance scientifique."

La psychologie clinique en un mot, "l'étude de la personne totale "en situation". Pour Lagache, l'examen clinique doit permettre d'établir comment la situation est vécue par le sujet. En posant des questions, le psychologue clinicien tente de savoir quelles représentations le sujet se fait de lui-même et des autres, de sa place dans le monde et du sens de la vie.

Exemple cité par Lagache au sujet d'un jeune délinquant: L'approche clinique déterminera "l'attitude qu'il adopte par rapport à son délit: le considère­-t-il comme banal ou grave? S'avoue-t-il coupable du bout des lèvres ou du fond du cœur? Ne se considère-t-il pas plutôt comme innocent et brimé?"


On observe dans la perspective exposée par Lagache les principales caractéristiques de la psychologie clinique actuelle. La psychologie clinique est une psychologie appliquée et concrète; elle est d'abord une pratique appuyée sur une méthode (clinique) visant un objet (l'individu en conflit) et procédant par une analyse de cas singuliers. Dans cette perspective la connaissance scientifique découle directement de la démarche des praticiens ou bien de l'utilisation de la méthode clinique dans le champ de la recherche. Cette spécificité a suscité de nombreuses critiques:

- Absence de scientificité

- Insuffisances dans l'administration de la preuve

- Absence de prédiction des phénomènes.

Lagache admet sur ces trois plans l'infériorité de la psychologie clinique par rapport à la psychologie expérimentale. Néanmoins il soutient que "quelle que soit l'imperfection théorique et logique de la psychologie clinique, elle apparaît comme le mode d'approche le plus adapté aux conduites humaines concrètes."

Lagache opère donc une rupture avec l'objectivisme atomisant des faits (comme celui de la psychométrie et de l'expérimentation), et il fait admettre la pratique clinique en psychologie.

Juliette FAVEZ-BOUTONIER

Elle est aussi philosophe, médecin et psychanalyste et ses travaux poursuivent et complètent ceux de Lagache. Elle développe une conception de la psychologie clinique fondée sur la spécificité de l'individu et son unicité. Cette psychologie a pour objet:

" L'être humain en tant qu'il existe et se sent exister comme un être unique ayant une histoire personnelle, vivant dans une situation qui ne peut être assimilée à aucune autre".

En 1958-59 elle développe les différents aspects de la psychologie clinique:


  • Distinction avec la psychologie médicale et la psychanalyse.


  • Rapport étroit avec la phénoménologie( Merleau-Ponty) impliquant une description rigoureuse de la subjectivité et des références à la dimension vécue de l'expérience .


  • Étude de l'individu sans comparatisme .


  • Critique de la prédominance du diagnostic au profit d'une observation continue.




Il s'agit là d'un moment charnière dans la discipline car elle prend de la distance avec le modèle médical, s'oriente vers la question de l'intersubjectivité et s'étend vers d'autres domaines moins marqués par la pathologie.


Résumé:

Aux États-Unis et en Europe la psychologie clinique désigne surtout un domaine d'intervention. Elle est l'héritière de Janet et de Wallon et des travaux anglo-saxons. Elle revendique la rigueur méthodologique par l'utilisation des techniques d'évaluation et d'objectivation sans pour autant vouloir abandonner la référence à la singularité et à la relation.

En France sa situation est originale car elle se définit par:

- Une démarche (prise en compte de la singularité et de la totalité de la

situation)

- Une méthode (étude de cas et observation non standardisée) - Un domaine d'application.

Sa relation avec la psychanalyse et son refus des procédures d'objectivation et de validation demeurent une constante.

2°) La psychologie clinique comme domaine

Didier Anzieu donne une définition très large:

" Elle est une psychologie individuelle et sociale, normale et pathologique; elle concerne le nouveau-né, l'enfant, l'adolescent, le jeune adulte, l'homme mûr, l'être vieillissant et enfin mourant."

Il définit les 3 grandes fonctions du psychologue clinicien:

Diagnostic,

formation

expertise.

La formation de base n'est pas suffisante pour devenir psychothérapeute. À charge pour lui d'acquérir ailleurs ce complément nécessaire. D'un point de vue pratique il est aisé de distinguer le Psychologue Clinicien qui a affaire à des "effets de transfert" et le psychanalyste seul habilité à travailler sur la "névrose de transfert" (Cf. D. Anzieu, 1983)

Une autre définition: la psychologie clinique doit être considérée d'une part comme une activité pratique et d'autres part comme un ensemble de théories, de méthodes. Seule cette définition permet de souligner que la psychologie clinique s'est démarquée de la psychologie expérimentale en produisant son propre corpus théorique.
Elle est une sous-discipline de la psychologie à part entière.
Elle a pour objet l'étude, l'évaluation, le diagnostic, l'aide et le traitement de la souffrance psychique quelle que soit son origine: maladie mentale, dysfonctionnements, traumatismes, événements de vie, malaise intérieur, ...
Elle se fonde sur des méthodes cliniques: étude de cas, observation des comportements, analyse des discours. Mais un recours à des techniques objectivantes (tests, échelles d'évaluation, questionnaires) complémentaires de l'observation confère à la psychologie clinique une définition moins restrictive (contestée par certains psychologues qui se situent dans la lignée de Lagache et Favez-Boutonier). Si la psychologie clinique tend vers la totalité, elle ne peut laisser de côté les sources qui diversifient les informations.
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