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 Economie Politique - Chapitre 3

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MessageSujet: Economie Politique - Chapitre 3    Economie Politique - Chapitre 3  I_icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:07

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MessageSujet: Re: Economie Politique - Chapitre 3    Economie Politique - Chapitre 3  I_icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:08

Chapitre 3 : La Monnaie
La monnaie circule toujours en contrepartie d’une circulation réelle.



  1. Les trois fonctions de la monnaie

.La monnaie est un moyen d’échange : elle est utilisée à la place du troc dans les échanges. Elle permet aux agents économiques d’acheter des biens ou des services sans avoir à offrir à un bien ou service de valeur équivalente. Le problème du troc est qu’il fallait trouver quelqu’un qui possède ce que l’on veut et qui a besoin de ce que l’on possède.
La monnaie est un objet que tout le monde veut : tout le monde accepte d’être payé par de la monnaie. La monnaie a une capacité à être échangeable contre n’importe quel bien, à être convertible en une marchandise. Le fait pour la monnaie d’être convertible c’est la
liquidité. La monnaie est parfaitement liquide, c’est la liquidité. Plus un bien est liquide, plus il est facile à échanger. On va dissocier l’acte de vente et l’acte d’achat : on doit d’abord vendre et récupérer de la monnaie pour pouvoir acheter ensuite.
.La monnaie est une
réserve de valeur : détenir de la monnaie c’est avoir un droit à consommer, à prélever des richesses qui peut être utilisé à n’importe quel moment. Les agents économiques peuvent préserver ce droit en gardant leur monnaie pour une occasion future. Le fait que la monnaie soit thésaurisée rend plus difficile la vente puisque que des gens ne vont pas dépenser de l’argent pour acheter. On accumule alors un pouvoir d’achat.
.La monnaie est une
unité de compte : elle offre à l’acheteur et au vendeur une unité de valeur commune qui leur permet de s’entendre sur les prix. Dans le troc, c’est toujours une action individuelle. La monnaie permet de donner une valeur à toute chose et permet de se mettre d’accord sur les valeurs des biens. L’échange est alors socialisé : c’est le marché et non l’individu qui détermine la valeur des choses. La monnaie permet de structurer les échanges économiques en s’appuyant sur des transactions antérieures sur les marchés.


  1. L’origine de la valeur de la monnaie

. La monnaie peut être un bien particulier qui a une valeur intrinsèque. Dans la Grèce Antique, la monnaie était faite avec des métaux. Elle est constituée à partir d’une marchandise qui possède une valeur : la marchandise transmet sa valeur à la monnaie.
La monnaie est une monnaie marchandise. Quand la marchandise devient monnaie, elle acquiert une valeur supérieure à sa vraie valeur. La marchandise devient donc recherchée pour sa valeur non pas forcément pour la marchandise elle-même.
Ex : un métal précieux, un coquillage…
Toute marchandise ne peut pas devenir une monnaie :
- Il faut que cette marchandise soit
rare et difficile à produire pour éviter que tout le monde soit riche.
- La marchandise doit être
divisible pour permettre l’échange de biens de valeur différente.
- La monnaie doit être
solide et durable.
- La monnaie doit également être facilement transportable.

. La monnaie peut être un titre de propriété d’un bien de valeur (en finance : un actif). On peut théoriquement payer en l’échange d’un titre de propriété qui génère des revenus.
Les premières lettres de crédit apparaissent à la fin du Moyen-Age.
-
Les principes d’une lettre de crédit :
Pierre dépose un bien de valeur de l’or dans une banque. Il reçoit un échange une lettre de crédit, en quelque sorte, une créance. Julie vend sa maison : en échange, il lui donne une partie de sa créance. Julie va récupérer le bien en échange de la lettre dans une autre banque. Cette banque possède une créance vis-à-vis de la première banque.
Dans le cadre de cette transaction, le bien n’est pas transporté. La transaction se déroule grâce à un transfert de propriété immatériel. C’est la monnaie scripturale que l’on trouve à travers les chèques ou les cartes bancaires aujourd’hui.
-
Les billets de banques :
Ce sont des lettres de crédit non nominatif, c’est un titre de propriété convertible qui n’est pas nominatif. Dans un système d’étalon or, une banque crée du papier monnaie qui équivaut à un certain poids d’or. Comme les billets ne sont pas nominatifs, ils peuvent être utilisés directement en paiement, comme de la monnaie métallique. C’est le principe de convertibilité. La valeur de cette monnaie (et son acceptation par les agents économiques) repose sur la confiance qu’ils ont dans la capacité de la banque à maintenir la convertibilité de la monnaie. Si la valeur totale des billets excède le volume d’or que la banque possède, cette convertibilité n’est pas garantie.
Tant que les agents ont confiance en la banque, ils ne demanderont pas de convertir leurs billets en or. Dans ce cas, la banque peut décider d’émettre plus de billets qu’elle n’a d’or en réserve. Mais si la banque émet trop de billets, les gens ne vont plus avoir confiance en elle.
Ce qui finance les banques, c’est les crédits. Le fait qu’elle fasse des crédits entrainera forcément un décalage entre le volume de billets émis et le volume d’or possédé par la banque. Les billets ont une valeur correspondant à la capacité de remboursement. Une partie des billets émis tirera sa valeur du volume de l’or et une autre partie de la valeur de la créance. Cette monnaie est appelée la monnaie fiduciaire puisque qu’elle est fondée sur la confiance. La monnaie fiduciaire peut être créée et elle l’est toujours en contrepartie d’une dette, d’une créance.



  1. L’évolution du système monétaire jusqu’à aujourd’hui


  1. Le système d’étalon d’or 

Jusqu’en 1945, la plupart des systèmes monétaires étaient fondés sur du métal et chaque monnaie était convertible en un montant fixe d’or ou d’argent.
Ex : Le franc germinal crée en 1795 a valu 4,5g d’argent jusqu’à la première guerre mondiale.
Le principe de ce système est qu’il fallait toujours garder un ratio fixe entre le volume de billets en circulation et le volume d’or en réserve. On est alors contraint de limiter le crédit bancaire donc de limiter la création de monnaie. Si le ratio devient trop important, il se produit une panique bancaire : on ne pourra plus assurer la convertibilité des billets en or à moins de réussir à trouver plus d’argent ou plus d’or. Lorsque la balance commerciale d’un pays est excédentaire, il récupère des devises qui peuvent être convertibles en or ou argent. Le système d’étalon or ne peut fonctionner durablement si un Etat a un déficit commercial structurel et si le déficit bancaire est trop important.
A la fin de la première guerre mondiale, la balance commerciale est déficitaire et on a besoin de faire des crédits. Certains pays suspendent donc la convertibilité des monnaies en or. Il y a alors un risque d’inflation. L’inflation c’est quand il y a trop de monnaie en circulation : elle perd alors de sa valeur. L’inflation entraine une hausse des prix. L’Angleterre, à cette époque, mène une politique d’austérité en mettant en place des pactes de compétitivité. Néanmoins, ce système ne peut plus perdurer puisque quasiment toutes les réserves en or sont épuisées. Après 1945, on passe à un nouveau système.

  1. Le système d'étalon or-dollar 

Avec les accords de Bretton Woods de 1944, on invente un nouveau système. Les américains proposent de convertir le dollar en or. Les européens vont alors assurer la convertibilité de leur monnaie en dollars. On va approvisionner les pays européens en dollars par l’intermédiaire du plan Marshall. Jusqu’en 1973, le dollar devient la seule monnaie convertible en or. Les pays européens font donc des réserves de dollars pour pouvoir assurer la convertibilité de la monnaie. Toutes les monnaies hors le dollar sont convertibles en dollar selon une parité fixe. Toutes les monnaies étaient alors convertibles : toutes les devises pouvaient être utilisées comme base monétaire pour créer de la monnaie.
La capacité d’une banque centrale à créer de la monnaie dépend du volume de ses réserves en dollars et en monnaie convertible.
. Néanmoins, si la balance commerciale d’une économie connait un déficit structurel, le pays doit procéder à une dévaluation (un changement du taux officiel de conversion de sa monnaie). Une dévaluation sera une décision politique et diplomatique faite dans le cadre du FMI. En cas d’une dévaluation, la monnaie d’un pays sera convertible en moins de dollars. La monnaie sera donc moins chère et on va plus acheter dans ce pays. Les exportations de ce pays vont alors augmenter. Néanmoins, les importations américaines vont diminuer puisque le taux de change du pays a augmenté donc on va moins acheter ces produits.
. En cas de déficit conjoncturel, un pays peut faire une demande au FMI : on prête des dollars à un pays qui n’en a plus afin de financer ses investissements et d’assurer la convertibilité de monnaie en dollars.

  1. La monnaie actuelle fondée sur le crédit

Le système de Bretton Woods va s’effondrer parce les pays européens, en période de forte croissance, vont avoir besoin de plus de monnaie. Les Etats-Unis ont dû émettre plus de dollars : ils vont alors avoir un déficit commercial qui va s’approfondir au profit du financement économique des pays européens. La capacité du dollar à être convertible en or va diminuer puisque les réserves en or des Etats-Unis diminuent.
Nixon décida de suspendre, de dévaluer puis de supprimer la convertibilité des dollars en or. En 1976, suite aux accords de la Jamaïque, on estime que plus aucune monnaie ne sera convertible en or : la valeur d’une monnaie ne dépend plus de l’or. La contrepartie réelle de la monnaie est donc une dette sur l’économie. Les taux de change des monnaies dépendent des fluctuations des marchés (achat de titres en devises). La valeur des monnaies entre elles va dépendre du marché financier qui fait varier les cours des devises.

  1. Le système monétaire européen 

Il est centralisé autour de la Banque Centrale Européenne. Chaque banque commerciale de chaque pays possède un compte à la Banque Centrale Européenne. Celle-ci émet du papier monnaie : elle a le monopole de la création de billets de banque (monnaie fiduciaire). Les banques commerciales ayant des comptes à la Banque Centrale peuvent décider de récupérer du papier monnaie. Sur le papier monnaie, on retrouve la signature du gouverneur de la Banque Centrale. Actuellement, le gouverneur de la BCE est Mario Draghi.
Pour obtenir des billets, les banques commerciales doivent avoir un compte crédité à la Banque Centrale Européenne. Pour dégager des liquidités, les banques commerciales peuvent « mettre en pension » leurs créances (obligations d’Etat, prêts privés) auprès de la Banque Centrale Européenne, en échange d’un taux d’intérêt appelé le taux de refinancement bancaire ou taux directeur. En effet, les banques doivent mettre en garantie leurs créances ayant de la valeur.
La Banque Centrale prend en pension les créances des banques commerciales en échange d’un taux d’intérêt (0,75%) et leur fournit des billets de banque. Néanmoins, toutes les créances ne sont pas acceptées par la Banque Centrale : celle-ci va accepter des titres de créance notés AAA. Les banques vont aussi se prêter entre elles : c’est le marché interbancaire.


  1. Les principes de la création monétaire aujourd’hui

Il y a deux types de monnaie en circulation :
- La monnaie fiduciaire dont le monopole appartient à la Banque Centrale Européenne.
- La monnaie scripturale peut être créée par chaque banque. Elle représente plus de 80% de la monnaie en circulation. Lorsque la banque crée de la monnaie scripturale en accordant des crédits aux clients, la contrepartie de cette monnaie est une dette que le client doit rembourser à la banque.
.Si le client est une entreprise solide, celle-ci sera capable de créer de la valeur et de rembourser sa dette. La
monnaie créée sera alors détruite.
.Si l’entreprise fait faillite, la dette ne pourra pas être remboursée. La monnaie restera en circulation dans l’économie sans qu’elle ait permis de créer une vraie valeur. Ceci peut alors entrainer de l’inflation et détériore le bilan de la banque.
On parle de théorie quantitative de la monnaie. Selon cette théorie, l’inflation apparait lorsque la quantité de monnaie disponible augmente plus vite que la quantité de marchandises dans l’économie réelle. Elle apparait également quand la vitesse de circulation de la monnaie augmente. En période de crise, les ménages vont épargner. La monnaie va alors circuler moins vite. L’inflation va alors diminuer ce qui entrainera une baisse des prix. Pour relancer l’économie, les banques vont créer plus de crédits mais si les ménages continuent à épargner, la vitesse de la circulation sera toujours faible ce qui ne changera rien.
. Dans les faits, une banque commerciale ne peut pas créer un montant infini de monnaie en accordant un montant infini de prêts. Elle a besoin de monnaie fiduciaire (une partie de la monnaie scripturale sera transformée en billets de Banque Centrale). Elle doit donc garder des réserves en liquidités : elle doit faire attention à son ratio de liquidité. Elle doit également respecter des ratios de solvabilité : elle doit faire attention à ne pas trop prêter à des personnes insolvables. On compare alors les fonds propres de la banque par rapport au montant des prêts octroyés (5 à 10%). La banque doit également payer un taux d’intérêt si elle veut se réapprovisionner auprès de la Banque Centrale ou des autres banques sur le marché interbancaire.

  1. Le rôle de la Banque Centrale

La Banque Centrale a le pouvoir de limiter la création monétaire des banques commerciales en modifiant les règles prudentielles : ces règles imposent des ratios de solvabilité et de liquidité pour éviter des faillites bancaires. Elles sont généralement définies par des accords entre les banques : les accords Bâle. La Banque Centrale peut également créer de règles prudentielles. Elle peut également faire varier le montant des taux directeurs :
-
Pour limiter l’inflation, la Banque Centrale va augmenter les taux directeurs.
- Pour
faciliter la croissance économique, elle peut baisser les taux d’intérêt.
La Banque Européenne doit donc choisir entre lutter contre l’inflation ou permettre la croissance économique.

  1. Le processus de multiplication monétaire

Une banque reçoit un dépôt de 10 000€. Elle doit garder en liquidité r=10% de ce dépôt dans son compte de la Banque Centrale (cela va dépendre des règles prudentielles et de la part des prêts qui sont transformés en monnaie judiciaire). Elle peut réaménager le reste et accorder un prêt de 9000€.
Actif de la banque
Passif de la banque
Patrimoine immobilier et financier : 1000€
Fonds propres : 1000€
Réserves en liquidité : 1000€
Dépôt : 10 000€
Prêts : 9000 €

Total des actifs : 11 000€
Total du passif : 11 000€
Les réserves en liquidité et les prêts correspondent aux créances de la banque. Au contraire, le dépôt représente la dette de la banque.
L’emprunteur va dépenser son prêt ce qui va créer d’autres dépôts dans d’autres banques. A terme, le montant total des dépôts dans le système de banques commerciales sera égal au montant du prêt initial (9 000€). Ces dépôts vont permettent aux banques d’augmenter leurs réserves et de faire de nouveaux prêts. Le total des prêts créés sera de 90% de 9 000€ c’est-à-dire 8 100€. Ce processus se poursuit jusqu’à ce que les 100 000€ soient créés (1/r x dépôt)
Montant final des dépôts : 10 000 + 9 000 + 8 100 + 7 290 + 6 561 + 5905 + 5 314,5 + 4 783,05 + … = 100 000€.
Le principe est que les dépôts font les prêts et que les prêts font les dépôts.
On va donc créer de l’argent et le montant de celui-ci dépendra du montant du ratio.
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