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 Economie Politique - Chapitre 6

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MessageSujet: Economie Politique - Chapitre 6   Economie Politique - Chapitre 6 I_icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:53

Économie Politique - Chapitre 6
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MessageSujet: Re: Economie Politique - Chapitre 6   Economie Politique - Chapitre 6 I_icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:53

Chapitre 6: Le Commerce International

  1. La mondialisation

Les économismes considèrent que la mondialisation est un processus d’unification progressive du monde économique. La mondialisation décrit la « compression » du monde et la capacité des entreprises à le considérer comme un ensemble unifié. Les entreprises sont alors amenées à considérer le marché au niveau mondial et à organiser leur production à l’échelle de plusieurs pays. Les entreprises produisent alors leurs produits dans le monde entier. Le phénomène de mondialisation implique une interdépendance croissante des pays. Chaque pays va se spécialiser dans une tâche ce qui renforce l’interdépendance entre les Etats. Du coup, si quelques sites de production font défaut, c’est toute la production qui est touchée. Les acteurs centraux du processus de mondialisation sont les firmes multinationales.
Le commerce intra-firme (entre les filiales) représente environ un tiers du commerce international depuis les années 2000. L’intensification du commerce international depuis les années 90 permet de mesurer le phénomène de la mondialisation. La production est de plus en plus intégrée : depuis les années 90, l’écart entre la croissance de la production et celle du commerce est de plus en plus élevé ce qui montre une intensification du commerce international. Cette intensification s’explique par la chute du Mur de Berlin et la rupture idéologique : on voit la montée en puissance du libéralisme.

  1. Les Investissement Directs à l’Etranger (IDE)

Les IDE c’est l’idée de dépenser de l’argent pour investir à l’étranger. Cet investissement peut se faire par le biais de la construction d’un site de production ou par l’achat d’un site de production à l’étranger (fusion, acquisition). Les IDE sont caractéristiques des firmes multinationales et répondent à deux logiques :
- La
logique de substitution. L’IDE se substitue au commerce transnational. Ex : La firme multinationale construit un centre de production à l’étranger pour le marché local.
- La
logique de complémentarité. L’IDE tend à faire augmenter le commerce transnational par le biais du commerce entre filiales. Tout investissement va générer une augmentation du commerce international.
Les IDE ont augmenté suite aux délocalisations qui s’inscrivent dans une logique de complémentarité : il y a donc une augmentation du commerce international.



  1. Les logiques de l’échange international

Les sociétés ont toujours pratiqué l’échange. On a retrouvé dans les tombes préhistoriques des objets qui ont été produits à des milliers de kilomètres. De même, la route de la soie (route commerciale entre la Chine, productrice de soie, et Rome) existait sous l’Empire Romain. Le commerce influence les cultures : les Arabes, les Britanniques et les Touaregs boivent du thé. Cette boisson n’est pas originaire de ce pays : cette pratique culturelle s’est développée grâce au commerce.
On détermine quatre grands avantages à recourir au commerce international :
- Obtention de marchandises qu’on ne peut pas produire ou qu’on ne sait pas produire.

Ex : le pétrole, la soie.
- Obtention de marchandises qui sont très chères à produire localement. On va alors préférer importer des marchandises à coût plus faible.
- Le marché national peut être trop étroit : le pays est trop petit pour assurer une production efficace. Certaines productions nécessitent d’être produire en grandes quantités.

Ex : l’aéronautique.
- Amélioration de la productivité grâce à l’intensification de la
concurrence. En augmentant la concurrence, on incite les entreprises à innover et il va avoir un plus grand choix pour les consommateurs. Ex : Pays communistes de l’Est.

  1. Les théories classiques du commerce international


  1. Adam Smith : Les avantages absolus

Le but d’Adam Smith est de comparer les coûts de production d’un pays à un autre pour évaluer quel pays est le plus avantageux dans la production. Il cherche à évaluer les avantages du commerce pour l’économie en prenant l’exemple du drap et du vin.
Dans cet exemple, l’Angleterre dispose d’un avantage absolu dans la production de drap et le Portugal dans la production de vin. S’ils les deux pays n’échangent pas, le coût de production sera élevé pour les deux pays.

Coût en Unité de Travail
Vin
Drap
Coût de Production
Portugal
90
120
210
Angleterre
110
100
210


Si les deux pays se spécialisent et échangent le coût de production total sera plus faible. Chaque pays produit pour deux et échange le surplus de production.
Coût pour le Portugal : 2 x 90 = 180.
Coût pour l’Angleterre : 2 x 100 = 200.


  1. David Ricardo : Les avantages comparatifs

On imagine que le Portugal a tous les avantages absolus tandis que l’Angleterre n’en dispose d’aucun. Ricardo estime, de plus, que la main d’œuvre n’est pas mobile. Si les deux pays n’échangent pas, le coût de production sera élevé.

Coût en Unité de Travail
Vin
Drap
Coût de Production
Portugal
80
90
170
Angleterre
110
100
210


Ici, l’Angleterre dispose d’un avantage comparatif dans la production de drap de même que pour le Portugal, dans la production de vin. Si les deux pays se spécialisent dans la production où ils disposent un avantage comparatif et échangent, le coût de production total diminuera pour les deux pays. Le commerce reste avantageux.
Coût pour le Portugal : 2 x 80 = 160.
Coût pour l’Angleterre : 2 x 100 = 200.

  1. La théorie HOS (Heckscher, Ohlin et Samuelson)

Cette théorie est proche de celle de Ricardo. Elle considère que les avantages comparatifs des pays sont déterminés par leur dotation relative en capital et en travail. Le capital accumulé dans une économie va dépendre du taux d’intérêt. Il faut alors comparer le niveau de salaire et le taux d’intérêt.
Dans certains pays, le capital est plus rare que le travail. Ces pays doivent donc se spécialiser dans une production qui nécessite plus de travail. Inversement, les pays les mieux dotés en capital devront se spécialiser dans la production et l’échange de produits à forte teneur en capital. A long terme, suite à cette spécialisation, les rémunérations du capital et du travail vont s’égaliser dans chaque économie.

  1. Les critiques des théories classiques

Ces modèles de théorie sont fondés sur l’hypothèse selon laquelle les facteurs de production sont immobiles et qu’il n’y a pas de chômage.
.Dans le cas où les investissements (FBCF) peuvent être réalisés sans coût à l’étranger, du chômage peut apparaitre là où le travail est le plus cher.
.Les études ont montré que plus de 50% du commerce international est dû à des échanges dans le même type de biens. Il n’y a alors pas de spécialisation réelle des pays.
.L’existence de rendements croissants et le besoin de concurrence sont d’autres arguments pour instaurer des politiques de libre-échange.
.Les stratégies de développement, à l’inverse, demandent aux pays d’aller plus loin que la simple spécialisation dans leurs avantages comparatifs

  1. Les institutions du commerce international

Les nations ont toujours voulu garder un certain contrôle sur le commerce avec l’étranger. Dans certains pays, le commerce international et les droits de douane représentent une importante source de revenus pour l’Etat, parfois même la majorité. Ce contrôle doit se faire dans un cadre diplomatique.
Le commerce transfrontalier est plus facile à taxer que le commerce interne lorsque le pays ne dispose pas d’une administration fiscale permanente. Le contrôle des frontières fait partie des fonctions régaliennes de l’Etat.
.Les politiques commerciales représentent un élément important de la diplomatie :
- L’
embargo représente une interdiction de commercer avec un pays. Ex : L’embargo américain envers l’Iran.
- Le
blocus implique une action militaire pour empêcher tout commerce avec l’extérieur.
Ex : le blocus continental napoléonien, la bataille de l’Atlantique.
- Un
accord de libre-échange représente au contraire un processus de disparition des contraintes au commerce. Ex : L’ALENA conclu en 1994 entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique.
- Une
politique protectionniste instaure une régulation du commerce qui s’appuie sur des droits de douanes, des subventions ou des quotas.
.Les accords internationaux relatifs au commerce sont très nombreux et touchent un grand nombre de domaines :
.Accord
commercial : diminution des droits de douanes et des quotas.
.Accord monétaire : accord sur la politique de change.
.Accord
industriel : fin des aides publiques, respect de la libre concurrence.



  1. Les politiques commerciales depuis 1945

Après 1945, les vainqueurs de la seconde guerre mondiale décident d’établir un nouvel ordre mondial. Cet établissement passe par la création de l’ONU et les accords de Bretton Woods. En matière commerciale, l’objectif était de combattre les politiques d’autarcie revendiquées par les régimes totalitaires (Allemagne nazie, Italie fasciste, URSS) et de diminuer les guerres commerciales qui avaient succédées à la crise de 1929 (mis en place de politiques protectionnistes). Dans les années 30, le commerce international s’était effondré entre les grandes nations industrielles. Les puissances coloniales (principalement la France et le Royaume-Uni) s’étaient repliées sur leurs empires coloniaux. Cette politique avait servi de prétexte aux politiques expansionnistes de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon (accès aux matières premières, crise des débouchés).
.Le nouvel ordre économique mondial reposait sur un principe et deux grands accords :
- Le
principe du multilatéralisme : les accords sont négociés collectivement et s’appliquent à tous. Il est interdit de favoriser une nation au détriment des autres. C’est la clause de la nation la plus favorisée revendiquée à l’article 1er des accords du GATT.
- L’instauration d’un nouveau
système monétaire international : le système de Bretton Woods. Les parités entre les monnaies sont fixes et décidées collectivement. Le FMI garantit la convertibilité des monnaies en prêtant des fonds en cas de besoin.
- L’instauration d’une institution chargée de réguler le commerce international dans le respect des niveaux de développement et du droit sociale des pays. La
Charte de la Havane, signée en 1948, devait entrainer la création d’une Organisation Internationale du Commerce (OIC). Cette charte n’a jamais été ratifiée par le Congrès américain : le projet d’OIC n’a donc pas été abouti. Ce sont les accords du GATT qui se sont alors imposés.
Les Accords du GATT (accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) ont été signés en 1947. Ce sont d’abord des accords techniques ne concernant que 23 pays. Le GATT n’était pas un organisme international mais un lieu de négociation entre pays. Le principe du GATT est de favoriser le libre-échange en limitant les droits de douane, les quotas. Cependant, l’unanimité est requise pour tout accord et les négociations s’avèrent de plus en plus longues et difficiles au fur et à mesure que le nombre de participants augmente et que les accords touchent un nombre plus important des secteurs.
.Les cinq premiers accords, Rounds, de négociations ont duré moins d’un an et ont concernés moins de 30 pays. Après 1960, le nombre de pays augmente (62 en 1964, 102 en 1973, 124 en 1986) et la durée pour parvenir à un accord s’allonge de plus en plus (37 mois pour le Kennedy Round, 74 mois pour le Tokyo Round et 87 mois pour l’Uruguay round).
L’Uruguay Round, commencé en 1989 et conclut en 1994, prévoit la création de l’Organisation Mondiale du Commerce. Celle-ci entre en vigueur de 1995. Elle veille à la bonne application des accords conclus. A la différence de l’OIC, elle défend une politique résolument libre-échangiste. L’organisation dispose d’un Organe de Règlement des Différends (ORD) qui permet à un pays lésé par une décision unilatérale de prendre des mesures de rétorsion proportionnées.
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