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 Sciences poiltique - Partie 3 Chapitre 1

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MessageSujet: Sciences poiltique - Partie 3 Chapitre 1   Sciences poiltique - Partie 3 Chapitre 1 I_icon_minitimeJeu 24 Avr - 11:51

Sciences Politique - Partie 3 Chapitre 1
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MessageSujet: Re: Sciences poiltique - Partie 3 Chapitre 1   Sciences poiltique - Partie 3 Chapitre 1 I_icon_minitimeJeu 24 Avr - 11:52

Partie 3 : Les régimes non démocratiques

Chapitre 1 : Les totalitarismes
Malgré les crises, la démocratie reste un régime désirable notamment si on la compare aux régimes totalitaires. On voit, en effet, au XXème siècle, surgir des régimes concurrents à savoir le fascisme, le nazisme et le communiste. Le concept de totalitarisme apparait alors à ce moment-là : c’est une arme politique et à la fois une catégorie d’analyse de la théorie politique.


  1. La genèse du concept de totalitarisme


  1. L’apparition de l’adjectif totalitaire


  1. La dimension critique initiale

L’adjectif totalitaire apparait en Italie au début des années 20 après l’accession au pouvoir de Mussolini durant la marche de 1922. Les antifascismes s’accordent très vite sur l’adjectif totalitaire pour désigner le régime mis en place par Mussolini. Le premier emploi de ce mot daterait de 1923 et aurait été employé par Giovanni Amendola. Le terme sera très vite repris par Luigi Sturzo le leader des démocrates-chrétiens italiens. Il va s’exiler en 1924 car il est menacé par Mussolini et publie en 1926 L’Italie et le fascisme. Dans cet ouvrage, il compare l’Italie à l’URSS et reconnait le caractère totalitaire de l’Italie. Il parle de fascisme de gauche pour désigner l’URSS et de bolchevisme de droite pour désigner le régime de Mussolini en Italie. Il avance l’idée d’une comparaison légitime entre les deux régimes reposant sur quatre points communs :
- La
centralisation étatique.
- La
suppression des libertés.
- Le
monopole du parti unique.
- Le
culte du chef charismatique.
Il désignera plus tard le fascisme comme la religion païenne de l’Etat.

  1. La dimension programmatique ultérieure

Mussolini s’attribue très vite l’adjectif totalitaire et le revendique. Dans son discours de l’Augusteo en 1925, il parle de « féroce volontaire totalitaire » pour désigner son régime.
Ce terme sera repris par Gentile. Accompagné de Mussolini, ils rédigent en 1932 la formulation de l’Etat totalitaire dans l’encyclopédie italienne : le totalitaire est l’outil de renversement des vieilles démocratiques européennes. « Pour le fasciste, tout est dans l’Etat et rien d’humain ou de spirituel, pour autant qu’il ait de la valeur, n’existe en dehors de l’Etat ». L’Etat est central dans le régime fasciste. La société doit être absorbée par l’Etat et les individus sont soumis à celui-ci.
L’évolution politique italienne confirme cette définition. Les partis politiques seront supprimés, Mussolini détient tous les pouvoirs et devient la personnification de l’Etat totalitaire. On l’appelle le Duce, le guide.

  1. La diffusion de l’adjectif en Allemagne

Il se diffuse au début des années 30 notamment dans le texte de Carl Schmitt, juriste allemand, qui publie en 1931, Le virage vers l’Etat total. Schmitt est fasciné par l’Etat Italien et il pense qu’il faut mettre en place une autorité de puissance. L’Etat total ou totalitaire fait office de modèle pour une partie de l’élite allemande. Cependant, les dirigeants nazis refusent d’utiliser l’expression d’Etat totalitaire pour désigner l’Allemagne nazie. Pour Alfred Rosenberg, le renforcement de l’Etat n’est pas un but en soi. La politique nazie utilise le renforcement de l’Etat comme un moyen permettant la domination du Troisième Reich sur l’Europe. Les idéologistes allemands nazies utilisent la notion d’Etat Völkisch à savoir l’Etat racial de la race allemande.
L’adjectif totalitaire est une arme politique permettant de décrire le régime Italien positivement ou négativement selon les idéologies.

  1. Les précurseurs de l’approche totalitariste

Ces derniers vont poser les bases de l’approche totalitariste qui apparait dans les années 30. En août 1939, on assiste à la signature du pacte de non-agression entre l’URSS et l’Allemagne nazie. Ce pacte va être interprété comme l’union entre les deux régimes (nazisme et communisme) et va mettre en lumière le concept de totalitarisme.

  1. L’apport de Franz Borkenau

Cet intellectuel exilé lorsque l’Autriche est passée sous le régime nazi publie en 1940 L’Ennemi Totalitaire. Il mène une étude comparée du nazisme et du stalinisme : il parle de fascisme rouge pour qualifier l’URSS et de bolchevisme brun pour l’Allemagne. Ces deux régimes ont un projet commun consistant en une destruction des valeurs fondant la civilisation occidentale (libertés personnelles…). Il met de côté l’Italie qu’il considère comme un régime totalitaire raté et imparfait. Il appelle à une alliance de tous les démocrates contre les régimes totalitaires. Sa conception fut la conception la plus partagée.

  1. L’apport de Franz Neumann

Il publie en 1942 Béhémoth. Structure et pratique du national-socialisme. L’auteur désigne le nazisme comme fonctionnant de manière très chaotique. Il se concentre sur l’étude de l’Allemagne nazie sans en faire une comparaison avec l’URSS puisqu’à cette époque, les deux régimes ne sont plus alliés. Ce régime est « une forme de société dans laquelle les groupes dominants contrôlent directement le reste de la population sans la médiation de cet appareil rationnel bien que coercitif connut jusqu’ici sous le nom d’Etat ». Pour lui, l’Allemagne nazie est un Etat qui fonctionne sur un désordre généralisé : « il s’agit d’un non Etat, d’un chaos, d’un règne du non droit et de l’anarchie ». L’Allemagne Nazie est un non Etat : c’est un système politique fonctionnant au désordre et à la non-organisation des pouvoirs.
Il met en lumière plusieurs caractéristiques du totalitarisme :
.La
mobilisation ou révolution permanente. Le régime totalitaire fonctionne à l’hyper politisation. Le régime doit toujours être mobilisé, le quotidien est hyper politisé. On cherche, dans les régimes totalitaires, à ce que les individus soient toujours soumis à un dynamisme du régime au service de la cause que porte le régime lui-même.
.Le fonctionnement de type
polycratique du régime reposant sur un pouvoir dispersé en plusieurs lieux. Autour du leader (Hitler), on observe quatre groupes autonomes et rivaux lancés dans une compétition pour l’influence sur la décision politique : le parti nazi, l’armée traditionnelle, la police politique et l’élite économique. Les décisions prises sont le produit de cette compétition non réglementée entre quatre groupes bien différenciés.

  1. Les apports de Karl Popper

Il publie, en 1945, La société ouverte et ses ennemis. La société ouverte représente la démocratie et ses ennemis sont les théories légitimant et donnant naissance au totalitarisme. Popper cherche à mettre au jour les origines intellectuelles du totalitarisme. Pour lui, le totalitarisme est une construction intellectuelle et idéologique, c’est un phénomène idéologique qui regroupent trois tendances :
.
L’historicisme revendiqué par Marx : c’est une pensée de l’histoire comme processus conforme à des lois. A la base des régimes totalitaires, on trouve l’idée selon laquelle il existe des lois de l’histoire. Les lois permettent d’interpréter le passé et de prévoir le futur.
.
L’utopisme de Platon : c’est la volonté d’édifier un monde nouveau à partir d’une vision idéale de la réalité. On veut recréer la société sur la base d’une utopie.
.Le
bellicisme revendiqué par Hegel c’est-à-dire l’amour de la guerre.
Le totalitarisme devient un concept clé permettant de comparer dans les années 50 l’expérience nazie terminée et l’expérience soviétique qui continue d’exister. On observe l’apparition de théories d’explication du totalitarisme. Le totalitarisme devient alors une catégorie d’analyse mais toujours une arme politique qui permettait de lutter contre le régime soviétique communiste.


  1. Les théories fondatrices du totalitarisme


  1. Carl Friedrich et le « syndrome » totalitaire


  1. L’analyse sociologique du totalitarisme

Friedrich souhaite construire une analyse sociologique permettant de décrire le régime totalitaire sur la base d’un certain nombre de critères communs à deux ou trois types de régimes. Le régime totalitaire correspond à quelque chose d’historiquement unique puisqu’inconnu jusqu’à son apparition au XXème siècle. En 1956, Friedrich publie Dictature totalitaire et autocratie. Ce livre est une étude comparative portant sur l’URSS, l’Allemagne Nazie et l’Italie. Ces trois régimes politiques sont considérés comme « fondamentalement identiques en ce qui concerne tant leur organisation que leur procédé ».

  1. Les caractéristiques du « syndrome totalitaire »

Le syndrome totalitaire est un ensemble de 7 symptômes :
- La présence d’une
idéologique d’Etat obligatoire promettant l’accomplissement de l’humanité.
- L’existence d’un
parti de masse unique placé sous l’autorité d’un leader charismatique cherchant à encadrer le peuple et à se confondre avec l’Etat lui-même.
- Le
monopole des instruments de violence.
- Un
quasi-monopole des moyens de communication : les artistes doivent se conformer à l’idéologie de l’Etat. La radio apparait comme un média de communication de masse permettant d’envoyer un message simple vers la quasi-totalité de la population.
- Une
terreur policière exercée par une police politique. La terreur est à la fois orientée vers les ennemis des régimes mais aussi « contre des catégories de la population désignées plus ou moins arbitraires ». C’est une double répression
- Une
direction centrale de l’économie : le dirigeant chercher à diriger l’économie.  
- La
maitrise de la technologie moderne : les moyens de communication de masse permettant de diffuser facilement l’idéologie. Ces moyens de communication servent de propagande.
Friedrich interprète le totalitarisme comme une modernisation des régimes autoritaires. La description peine donc à distinguer les régimes autoritaires des régimes totalitaires.

  1. Hannah Arendt et le « système totalitaire »

Arendt a le projet de décrire et d’expliquer le régime totalitaire. En 1951, elle publie Les origines du totalitarisme. Ce livre comporte trois parties portant chacune sur l’antisémitisme, l’impérialisme et le système totalitaire. C’est dans cette dernière partie qu’elle entreprend une étude comparée entre les régimes nazis et soviétiques. Le projet d’Arendt est lié à deux postulats :
- Il s’agit de
régimes totalement uniques : ils présentent « une terrifiante originalité ». « Ils ont conduit à des actes qui ont littéralement pulvérisé nos catégories politiques comme nos critères de jugement moral ».
- Ces expériences totalitaires sont liées à la
déshumanisation de la société.
Son livre sort en 1951 à l’époque où l’URSS est un pays soviétique et où les partis communismes sont des partis puissants dans les pays européens. L’idéologie communisme étant présente chez les intellectuels européens, elle se heurte à des critiques.
Elle dénombre 4 caractéristiques propres au régime totalitaire 

  1. Une domination fondée sur les lois de l’histoire

Les régimes totalitaires ne sont pas des régimes sans lois où les individus seraient uniquement soumis aux caprices d’un dirigeant. Les régimes totalitaires ne sont pas despotiques puisqu’il y a des lois de l’histoire. C’est une conception de l’histoire comme un processus linéaire déterminé. On retrouve ici l’historicisme de Marx. Arendt dénombre deux types de lois de l’histoire :
.Les lois sociales de l’histoire reposant sur une philosophie sociale de l’histoire marxisme :
l’histoire de la lutte des classes.
.Les lois biologiques de la nature reposant sur une philosophie raciale de l’histoire correspondant à la
lutte des races et à la victoire de la race arienne.
L’histoire doit se dérouler selon les lois : les leaders totalitaires sont ceux qui vont hâter le déroulement de l’histoire pour arriver à la fin de celle-ci.

  1. Une domination totale de la société

Les régimes totalitaires sont des régimes monistes qui s’organisent autour d’un seul pôle. Ils cherchent de l’unité : ils vont supprimés toute sorte d’opposition et de corps intermédiaires (Parlement, partis politiques, associations, syndicats…). Le régime totalitaire va chercher à supprimer la frontière entre l’espace public et l’espace privé : toute la vie quotidienne doit être politisée et soumise à l’idéologie. Le but est de créer une masse constituée d’individus sans lien avec les autres pour permettre la propagande et l’endoctrinement. Le projet totalitaire n’implique pas forcément une concentration des pouvoirs : au centre, on retrouve un leader charismatique. Les structures du parti unique font doublon avec les structures administratives et les processus de décisions sont éclatés entre plusieurs groupes cherchant à influencer la prise de décision. On note une complexité des processus de décisions et une tendance à la radicalisation.

  1. L’idéologie ou le principe de mouvement

Tous les régimes s’enracinent autour d’une idéologie. Dans le totalitarisme, l’idéologie se voit de manière différente et peut être saisie à l’aide de quatre caractéristiques :
.L’idéologie se présente comme
scientifique au sens d’irréfutable.
.L’idéologie entend expliquer tous les moments à travers les
lois de l’histoire.
.L’idéologie est la
logique d’une idée qui se présente comme rigoureuse. Elle enferme l’esprit humain dans la camisole de la logique.
.Une idéologie totalitaire ne supporte
pas la contradiction - « La force de la propagande totalitaire repose sur sa capacité à couper les masses du monde réel ». Arendt utilise la notion « d’au-dessus de la réalité ».

  1. La Terreur ou l’essence du totalitarisme

Arendt voit dans la Terreur l’essence du totalitarisme. Lorsque l’idéologie s’associe à la Terreur, le régime totalitaire est accompli.
La Terreur est totale : ce n’est pas une crainte ou une peur comme dans le régime despotique. Dans le régime totalitaire, la terreur diffère des formes classiques de répression. Elle possède 2 caractéristiques : « La terreur est totale quand elle devient indépendante de toute opposition, son règne est souverain quand plus personne ne l’arrête ».
.C’est un phénomène incontrôlé : personne ne maîtrise la terreur, elle échappe au contrôle des dirigeants.
.C’est un phénomène entièrement irrationnel : cela se développe indépendamment de l’existence d’une opposition. La Terreur est un phénomène ne répondant pas à un danger objectif. La Terreur intervient même en l’absence d’opposition pouvant mettre en danger le régime.
Ex : La persécution des juifs en Allemagne et les Procès de Moscou (le régime soviétique n’est plus menacé et on met en place la Terreur par le biais de ces procès).
Le totalitarisme est accompli quand il a séparé chaque individu des autres individus par la Terreur et lorsque que chaque individu est séparé de la réalité par l’idéologie.
Lorsque le régime totalitaire est installé, il aboutit à la mise en place de la désolation : .Société ravagée.
.Les hommes n’ont
plus de valeurs sur lesquelles s’appuyer.
.Le
règne de la solitude : disparition des liens sociaux entre les individus.
La Terreur aboutit au camp totalitaire.

  1. Le camp totalitaire

Tout régime totalitaire repose sur un camp. Ce camp est quelque chose d’inédit : « c’est l’idéal social exemplaire de la domination totale ».
On trouve quatre spécificités du camp totalitaire :
.Il est
permanent et accompagne toute l’histoire de ces régimes : il apparait avec la formation du régime et existe durant toute l’histoire de celui-ci.
.Le camp totalitaire intègre rapidement des
innocents.
.Le camp ne remplit aucune fonction économique : pas de travail pour le compte de l’Etat. Arendt refuse cette lecture utilitaire : l’existence des camps ne répond à aucune rationalité.
.Le camp totalitaire met en œuvre une volonté de déshumanisation. Dans le camp totalitaire, tous les actes sont permis si on agit pour l’idéologie. Le camp est un laboratoire dans lequel on expérimente une mutation de la nature humaine. « Le projet nazi est de créer un animal humain ».
Arendt distingue l’enfer nazi et le purgatoire soviétique. Les camps nazis sont la forme la plus achevée de l’idéologie totalitaire. Les camps soviétiques, les Goulags, sont une forme inachevée. La logique de déshumanisation est plus radicale dans le camp nazi. De même, les deux camps reposent sur des justifications idéologiques différentes : le projet nazi est clairement un projet d’extermination alors que le projet soviétique est la mise en place d’un régime de réconciliation de la société.
Selon Arendt, il y a deux moments totalitaires : dans le régime nazi entre 1939 et 1945 et dans le régime soviétique entre 1930 et 1953. Le livre d’Arendt devient un passage obligé pour l’élaboration d’une explication du régime totalitaire.
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