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 Sciences Politiques - Partie 3 Chapitre 2

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MessageSujet: Sciences Politiques - Partie 3 Chapitre 2   Sciences Politiques - Partie 3 Chapitre 2 I_icon_minitimeJeu 24 Avr - 12:03

Sciences Politiques - Partie 3 Chapitre 2
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MessageSujet: Re: Sciences Politiques - Partie 3 Chapitre 2   Sciences Politiques - Partie 3 Chapitre 2 I_icon_minitimeJeu 24 Avr - 12:03

Chapitre 2 : Les autoritarismes
On a en tête une opposition centrale entre démocratie et totalitarisme. Néanmoins, la grande majorité des pays du monde relève d’une catégorie différente : les régimes autoritaires. C’est une catégorie usuelle regroupant des formes différentes de régimes.



  1. La notion de régime autoritaire

On peut prendre pour point de départ deux définitions classiques.
.
Guy Hermet a proposé une définition distinguant les régimes autoritaires des régimes démocratiques : « l’autoritarisme désigne un rapport gouvernant gouverné reposant de manière suffisamment permanente sur la force plutôt que sur la persuasion. Il désigne une relation politique dans laquelle le recrutement des dirigeants relève de la cooptation. La vie politique existe par le biais de relais dévoués, partis, syndicats tandis que l’opposition est tolérée ou bannie. Les élections ne sont qu’une apparence démocratique et elles visent à légitimer le système politique aux yeux du monde et à l’intérieur à s’assurer de l’apathie des masses sans que leur résultat connu à l’avance ait une quelconque influence ».
.Juan Linz propose une définition distinguant les régimes totalitaires des régimes autoritaires : « les régimes autoritaires sont des systèmes à pluralisme limité, politiquement non responsables, sans idéologie directrice élaborée, mais pourvue de mentalités spécifiques, sans mobilisation intensive ou extensive et dans lesquels un leader ou, occasionnellement un petit groupe, exerce le pouvoir à l’intérieur de limites formellement mal définies ».

  1. Les différences entre les régimes autoritaires et les régimes démocratiques

.L’absence d’une concurrence électorale réelle.
.L’usage permanent de la force plutôt que de la persuasion.
.L’existence d’un pluralisme limité.
.Un pouvoir non limité et non responsable.

  1. Les différences entre les régimes autoritaires et les régimes totalitaires

.L’absence d’une idéologie élaborée qui joue un rôle moteur.
.L’existence d’un pluralisme limité et parfois d’une tolérance vis-à-vis de l’opposition.
.L’absence d’une mobilisation permanente et intensive.
.L’absence d’une terreur totale au profit d’une répression classique.


  1. Les caractéristiques des régimes autoritaires


  1. Le contrôle des institutions politiques

Ce contrôle peut reposer sur des mécanismes variables mais il repose sur un objectif commun : empêcher toute remise en cause du pouvoir par le peuple et l’opposition.

  1. Les régimes autoritaires sans élections

On traite ici du cas de l’Arabie Saoudite. Le régime saoudien repose sur l’absence quasi totale d’élection et l’interdiction totale de partis politiques.
Depuis 2007, il existe néanmoins des élections au niveau municipal ayant lieu tous les 4 ans. Les femmes peuvent voter depuis 2011 et pourront se présenter en 2015. Ces élections ont néanmoins du mal à mobiliser les électeurs.
Ce n’est pas un régime répressif. Comme il n’y a pas tradition de participation politique dans ce pays, il n’y a pas d’opposition. Les individus obéissent par réflexe sans questionner la légitimité du pouvoir. Cette légitimité est dynastique (royaume) et s’appuie sur le poids de la religion : on peut parler d’une domination traditionnelle.
Un régime autoritaire n’est répressif que s’il succède à des expériences démocratiques : les opposants s’expriment alors et le pouvoir en place doit mettre en place une répression.
Ex : Arrivée au pouvoir de Pinochet en Chili.
Plus une démocratie est ancrée dans un pays, plus le régime autoritaire la renversant sera répressif.

  1. Les régimes autoritaires à façade démocratique

Ces régimes autoritaires contrôlent moins strictement les institutions politiques. Ces régimes organisent des élections mais souvent, on observe la domination d’un parti unique ou un multipartisme fictif dans le sens où les différents partis sont contrôlés par le régime. Les élections ne permettent pas de désigner les titulaires du pouvoir :
.Les élections ne se déroulent
pas sur des charges décisives. Ex : Maroc et Lybie.
.Les élections sont des
simulations d’élections : ce sont des élections truquées prenant l’allure d’un plébiscite. Ex : Tunisie avant 2011.
Jusqu’en janvier 2011, le président était Ben Ali. Avant lui, Amide Bourguiba est élu 4 fois en 1949 et 1974 avec plus de 99% des suffrages exprimés. Il s’auto proclame président à vie et est renversé par Ben Ali en 1987. Ce dernier décide la fin de la présidence à vie, la limitation à trois mandats consécutifs et le multipartisme. Il met également en place une modernisation économique du pays. En 1989, Ben Ali est le seul candidat et obtient 99, 3% des suffrages exprimés. En 1994, il est encore le seul candidat et obtient 99,8% des voix : c’est un plébiscite. En 1999, il se présente pour un troisième mandat : il obtient 99,44% des suffrages exprimés et supprime la limitation des mandats. En 2004, face à trois candidats, il obtient 94% des suffrages. Ce fut l’un des présidents le plus impopulaire : les résultats étaient fictifs. Il est réélu en 2011.

  1. Le musellement des médias

Un régime autoritaire cherche à contrôler les médias de masse : la presse, la radio, la télévision, internet. Le développement d’internet pose un problème au régime autoritaire : c’est un média de masse qui doit être contrôlé puisqu’instantané et mondial. Le contrôle des médias répond à 4 objectifs :
.
Empêcher l’expression publique du désaccord : on ne tolère pas l’expression publique de l’opposition. L’opposition, lorsqu’elle est admise, est alors très encadrée.
.Propager efficacement la vérité officielle : les médias sont utilisés comme des vecteurs de diffusion des informations produites par le régime. On utilise les médias à des fins de propagande.
.Empêcher l’accès à des médias étrangers critiques : il faut contrôler les informations entrant dans le pays afin de montrer la vérité officielle. Le contrôle d’internet est un enjeu du régime autoritaire.
.Empêcher la propagation d’informations sensibles sur la vie du régime : on cherche à contrôler les informations sortantes. On ne veut pas que des informations gênantes pouvant déstabiliser ses régimes soient divulguées à l’extérieur, dans les autres pays.
Ex : L’élection de 2007 en Iran. Révolte populaire qui se met en place avec une partie de la jeunesse diplômée. Répression assez forte de ce mouvement. Les iraniens empêchent les informations relatives à cette répression de sortir mais des photos de la répression sont postées sur twitter.
Ex : Le rôle décisif d’une chaîne du Qatar dans la propagation d’informations relatives au Printemps Arabe ou les images de la répression et des guerres civiles en Syrie.
On peut observer des régimes autoritaires dans lesquels on tolère des médias privés qui seront encadrés. Une censure pourra être exercée : les informations relevant de la politique sont contrôlées mais pour le reste, une liberté assez importante existe.
.Lors des Printemps Arabes, on a parlé de Révolution de point O avec l’idée qu’Internet serait un outil révolutionnaire et puissant au service des mouvements révolutionnaires. Ce serait un outil de démocratisation dans les régimes autoritaires.
Il est vrai qu’internet sert les opposants pour organiser la contestation et pour diffuser la contestation à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Mais Internet sert aussi aux dirigeants autoritaires pour faire de la propagande et pour repérer les opposants.

  1. La tolérance d’un pluralisme limité

Les régimes autoritaires reposent sur un pluralisme limité :
.Le pouvoir autorise les groupes à intervenir politiquement.
.Le pouvoir définit les limites de leur prérogative.
Les groupes n’ont pas le droit de contester le régime ni le chef. En respectant ces limites, certains groupes peuvent prendre des décisions et défendre leurs intérêts. Cela repose sur un pacte de soutien réciproque qui fait émerger une semi-opposition.
Ex : Semi-opposition de l’Eglise Catholique avec l’Espagne de Franco.

  1. La suffisance d’une idéologie faible

Le régime autoritaire cherche à se maintenir dans le temps : on recherche une apathie politique. Moins les citoyens s’intéressent à la politique, mieux c’est : une obéissance relative suffit à satisfaire ces régimes.
Les régimes autoritaires sont des régimes de conservation, de restauration de l’ordre. Ils s’opposent alors aux régimes totalitaires qui sont des régimes révolutionnaires.
On retrouve une grande variété de thématiques mobilisées : nationalisme, anti-impérialisme, tradition, modernisation économique, justice sociale…
Ex : Le régime de Vichy avec son slogan « Travail, Famille, Patrie ».

  1. La répression de toute forme d’opposition


  1. Les formes de répression 

. La répression classique : détention, assignation à résidence, procès…
.La
répression forte : la torture et le meurtre.
.Les génocides : comme celui au Cambodge des Khmers rouges (1975-1979).
Le critère du génocide s’applique pour distinguer les régimes démocratiques des régimes autoritaires.

  1. Les outils de la répression

.Une police qui peut être politique.
.La justice avec l’organisation de procès politiques.
.L’armée en cas de répression de grande ampleur.
.Les milices.
.Les services de renseignement.

Conclusion 
Les régimes autoritaires rejettent par nature le libéralisme politique c’est-à-dire les droits et libertés politiques. Certains régimes autoritaires appliquent pourtant parfois le libéralisme économique. Ex : Le Chili, la Chine, le Viêtnam.
On note l’émergence d’un contre modèle : le capitalisme autoritaire.
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